Situé à CROIX en lieu et place du pensionnat Notre Dame des Anges tenu par la communauté de religieuses Augustine du Précieux Sang (à l’origine, c’était la fondation WALLAERT créée au 19ème siècle, orphelinat réservé à des filles) et après de nombreux travaux d’aménagements, le Centre Médico-Pédagogique dit «C.M.P. de CROIX» a ouvert ses portes en juin 1959, avec dès septembre 1959 l’ouverture en interne d’une école primaire privée.
Créateur de cet établissement (grâce aux subventions qu’il obtint de la Caisse Régionale de Sécurité Sociale de LILLE, de l’Union Régionale de Sociétés de Secours Minières), avec « le patronage » de l’Institut Catholique de LILLE ( c.f. courrier du 29 mars 1958 du secrétaire général des Facultés Catholiques de Lille à Mr le Chanoine Froidure dans le dossier « Création du Centre »), le docteur Etienne LECLERCQ, neuro-psychiatre, en fut le médecin-directeur jusqu’à son départ en retraite fin 1989 à l’âge de 67 ans, fonction alors peu courante dans le domaine hospitalier, position pas toujours évidente entre l’activité de médecin et celle de directeur.
L’idée, la réalisation d’une pareille structure fut le fruit d’une longue réflexion née pour lui au début des années 1950, réflexion partagée avec Monsieur le professeur André LEGRAND, doyen de la faculté libre de médecine de LILLE, psychiatre des hôpitaux et médecin chef à l’hôpital psychiatrique de LOMMELET SAINT ANDRE, qui était son « patron », lui « son élève » étant à l’époque étudiant à la faculté libre de médecine.
Malgré le décès prématuré du professeur LEGRAND, cette réflexion aboutit à son projet adopté en 1957 par l’Institut Catholique de LILLE, (Monseigneur DELACROIX étant alors Recteur), qui acceptait de patronner cette création et d’en assurer la responsabilité.
Initialement, le C.M.P. (Il faut peut-être rappeler que « Centre Médico-Pédagogique » est le nom de l’établissement et qu’en réalité, il s’agissait d’un Institut Médico-Pédagogique) fut donc agréé en fonction des annexes xxiv (Il s’agit de textes réglementaires annexés à un décret du 9 mars 1956 qui régit les conditions d’autorisation des établissements privés, financés par la sécurité sociale et recevant des enfants et des adolescents handicapés) pour accueillir en régime d’internat 60 filles de 6 à 14 ans « débiles moyennes, légères et/ou présentant essentiellement des troubles du caractère et du comportement, susceptibles d’une rééducation psycho-thérapique, sous contrôle médical .
L’encadrement de ces filles fut alors assuré par les 7 religieuses que la congrégation accepta de laisser à disposition pour assurer l’enseignement général et les services généraux, auxquelles sont venus se joindre, pour les parties éducatives et rééducatives, éducatrices spécialisées, médecins, rééducateurs, psychologues, et hommes d’entretien pour les bâtiments.
L’organigramme ne cessera d’augmenter tout au long des années en fonction de l’évolution de l’établissement pour arriver à 90 équivalents temps plein en 1989.
Le but principal de la prise en charge de ces jeunes est de leur permettre de progresser dans la construction de leur personnalité, compte tenu avant tout de leurs difficultés.
Aussi, toujours avec la préoccupation de s’adapter à l’évolution des connaissances, des techniques et des problèmes posés par ces enfants en difficulté dans un milieu lui-même en rapide évolution, voire de les devancer, il n’a cessé de demander des modifications successives de l’agrément d’origine, accompagnées des moyens nécessaires pour les réaliser, auprès de la Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale (D.D.A.S.S.), organisme de tutelle, (devenue depuis l’Agence Régionale de Santé (A.R.S.)) avec qui il a su établir un climat de confiance.